La prison de Guingamp, de 1841 à nos jours

L’ancienne prison de Guingamp est un témoignage architectural unique de l’histoire pénitentiaire française et européenne. Influencée par l’idée d’une prison punitive et dissuasive comme la prison modèle de Philadelphie (dite “pennsylvanienne”), elle relève aussi d’un courant plus humaniste. Construite par le département des Côtes-du-Nord à partir de 1836, elle ouvre en 1841 grâce à Charles Lucas, inspecteur général des prisons, Louis Lorin, architecte départemental et Alexis de Tocqueville, le grand historien, penseur et publiciste français. On leur doit cette mise en forme architecturale, de l’idée qu’une prison n’est pas simplement un lieu d’enfermement. Fermée en 1934, elle accueille des réfugiés espagnols en 1937 et en 1939, puis rouvre en 1941 pour être désaffectée en 1952, puis vendue par le Département à l’État pour conserver des archives fiscales. La Ville de Guingamp, propriétaire depuis 1992, inscrit les bâtiments à l’inventaire des Monuments historiques et en 1997 obttient le classement de la prison et de son enceinte. Le monument est désormais totalement réhabilité après des travaux de sauvetage débutés en 2008. Accessible au public, la prison a bénéficié ensuite d’un très ambitieux projet artistique et culturel, avec l’installation du Centre d’Art GwinZegal en 2019 puis l’implantation de l’Institut national supérieur de l’Éducation artistique et culturelle en 2021.

L’ouvrage “La prison de Guingamp, de 1841 à nos jours” retrace l’histoire de ce lieu atypique. La lecture du livre est complétée par de nombreux enrichissements numériques disponibles ci-dessous. Vous pourrez ainsi consulter de nombreux témoignages, articles et vidéos de presse, lectures, documents d’archives ou encore productions artistiques et culturelles.