En mai 2024, la Maîtrise de l’Opéra de Lyon reprendra Brundibár, de Hans Krása, dans la mise en scène de Jeanne Candel. L’histoire de cet opéra pour enfants est singulière : écrit en 1938 à Prague, il fut représenté à Theresienstadt et interprété par les enfants internés une cinquantaine de fois entre 1943 et 1944.

À partir de cet opéra et sans négliger une ouverture vers d’autres formes d’expression artistique, le séminaire du PRÉAC s’interrogera sur la création musicale comme forme de résistance au totalitarisme dans le système concentrationnaire nazi, plus spécifiquement dans le camp de Terezín. Si Brundibár permet d’aborder également l’instrumentalisation de la musique par les nazis dans les camps, le propos du séminaire restera centré sur la création elle-même, comme forme de combat et de résistance individuelle ou collective dans ces conditions d’oppression extrêmes.

Comment, dans ce processus de déshumanisation et de destruction, des formes de création artistique ont-elles perduré, voire se sont développées ? Dans quelles conditions et avec quels enjeux ? Comment ont-elles été la manifestation d’une résistance à l’oppression ? Quel a été le devenir de ces œuvres et quels sens prennent-elles aujourd’hui ? Comment les aborder en tant qu’œuvres d’art et en tant que témoignages de leur contexte de création ? Comment les faire découvrir à un public jeune notamment dans le cadre d’un projet d’éducation artistique et culturelle ?

Le séminaire du PRÉAC abordera ces questions du 15 au 17 mai 2024.

• Comprendre les enjeux de la création artistique, notamment musicale, dans le système concentrationnaire nazi

• S’interroger sur la manière dont peuvent être jouées aujourd’hui les œuvres créées dans ce contexte, en tenant compte de leurs spécificités

• Aborder ces œuvres aujourd’hui avec un public jeune et envisager des projets en EAC autour d’elles

Ateliers de pratique artistique, conférences, rencontres artistiques, temps réflexifs et échanges…